Ce 13 juin, notre syndicat était reçu par le sénateur des Yvelines M. Lelièvre, chargé de l’analyse du projet de Loi “Choisir son avenir professionnel”.
La FFP et l’ANAP (Association Nationale des Apprentis) participaient également à cette réunion.

3 thèmes principaux de discussion :
– L’apprentissage
– Le bilan de compétences
– Le coût de la formation

Martine Guérin Présidente du SYCFI et Jean-Louis Vincent délégué régional Normandie, ont fermement alerté leur interlocuteur et donné nos positions.

La singularité et l’expertise des consultants-formateurs indépendants :

Nous avons pu rappeler le “sur mesure” que peuvent apporter les CFI par leur singularité et leur expertise dans le cadre de la formation. L’individualisation et le respect des singularités dans la construction des parcours font appel à un ensemble de compétences que les CFI proposent :

  • agilité de la réponse en fonction de la demande et de l’analyse qu’il effectue de par son expertise
  • cohérence de l’action de formation et/ou accompagnement dans le dispositif d’élaboration, de mise en œuvre, d’évaluation et de suivi ?
  • contrôle, par une personne unique de la qualité de A à Z, de la commande à l’évaluation du processus.
  • la technologie relative à son expertise

Ceci engendre des contraintes cumulées, de veille et de formation personnelle sur :

M. Guerin-JL Vincent au Senat_13juin2018

 

  • la technologie relative à son expertise
  • la réglementation sur le dispositif de formation
  • sa posture de formateur, coach, accompagnateur
  • son poste de chef d’entreprise
  • le respect de la charte déontologique dans la mise en œuvre des processus

La mise en action simultanée de ces axes donnent la dimension réelle du CFI et donc de son niveau global de compétences, pour laquelle une prise en compte d’un juste prix reste impérative.

Le coût d’un travail « artisanal » ne peut se comparer à celui d’une production industrielle.

 

Le Bilan de Compétences incontournable pour élaborer des parcours individuels :

Concernant le Bilan de Compétences, nous avons eu l’occasion d’en rappeler le rôle incontournable en matière d’élaboration des parcours individuels, de la nécessité pour cette prestation du niveau de compétences des consultants. Le niveau de prise en charge dans le cadre du CPF, par exemple, en garantira ou non l’efficacité. Le bénéfice sociétal d’un bilan de compétences est un retour sur investissement qui dépend principalement du niveau de compétences et de l’approche du consultant. Un niveau de prise en charge indécent des bilans ne pourrait que nuire à la construction de parcours professionnels cohérents.

 

Enfin, le Sycfi s’est présenté comme force de proposition dans le cade de la mise en place de la réforme en indiquant notre capacité à y jouer le rôle de pôle d’expérimentation.

 

Si nous nous faisons un devoir de continuer à promouvoir notre profession et à défendre ses intérêts, nous sommes en droit de nous demander ce que les parlementaires feront réellement de nos alertes et nos propositions…