COLLECTIF DES PRESIDENTS
Pour l’amélioration de la formation professionnelle

19/02/2014 – PARIS

Une délégation du Collectif des présidents a été reçue jeudi 13 février 2014 par Michel  YAHIEL, Conseiller Travail, Emploi et Dialogue social au Cabinet du Président de la République.

Yves ATTOU a rappelé que le Collectif des présidents est né en janvier 2013 suite à la déclaration du Président de la République au sujet d’une nécessaire réforme de la formation professionnelle et de l’apprentissage.
En collaboration avec Lionel SOUBEYRAN, président du Syndicat des Consultants formateurs indépendants (Sycfi) et avec, Pierre-Julien DUBOST, Président d’Eduforpro (Groupement des industries du didactique), une réunion constitutive a été organisée en présence de 21 présidents d’associations le 15 février 2013 au siège du GARF, Groupement des animateurs et responsables de formation. Suite au succès de cette initiative, les présidents ont décidé d’organiser un cycle d’auditions d’experts tout au long de l’année 2013.

Il en résulte une série de propositions dont les principales ont été présentées à Michel YAHIEL. Le rapport définitif « Réussir les transitions » sera présenté au cours d’une Conférence publique qui se tiendra vendredi 21 février 2014 au Conseil économique, social et environnemental (CESE).

Au cours de cet entretien, Yves ATTOU a plaidé pour des mesures structurelles en faveur de l’insertion professionnelle des jeunes. Selon lui, les gouvernements successifs, depuis 1977, ont tenté, en vain, de régler ce problème au moyen de politiques conjoncturelles, prises dans l’urgence. Dès avril 1977, était annoncé l’adoption d’un “Pacte national pour l’emploi des jeunes” afin “d’enrayer la progression du chômage, notamment au sein d’une des catégories les plus touchées, les 18-25 ans”.

En 37 ans, de nombreuses formules ont été expérimentées : les travaux d’utilité collective (TUC) en 1984, Plan d’urgence pour l’emploi des jeunes en 1986, les contrats emploi solidarité (CES) en 1990, les emplois-jeunes en 1997,  les contrats-jeunes en entreprise en 2002,  le CPE, puis les “Emplois d’avenirs” et les Contrats de génération en 2012. Or, Il est admis que la solution se trouve dans l’alternance, dont l’efficacité est reconnue unanimement.

L’exposé des motifs du projet de loi relatif à la formation professionnelle fixe un objectif de 500 000 apprentis par an d’ici à 2017. C’est nettement insuffisant.

Le rapport «Réussir les transitions » propose d’instituer un système progressif d’insertion des jeunes alternants dans tous les milieux professionnels. Selon les dispositions actuelles Code général des impôts (article 230H), les entreprises de plus de 250 salaries assujetties à la taxe d’apprentissage doivent, compter 4% de jeunes salariés en alternance au sein de l’effectif annuel moyen, contre 3% précédemment. Ce quota comprend des contrats d’apprentissage, des contrats de professionnalisation, des volontaires internationaux en entreprise (VIE), des conventions industrielles de formation par la recherche. Il sera porté à 5% en 2015. Il est proposé de l’augmenter de 1% par an jusqu’à ce que le niveau du chômage des jeunes soit à la même hauteur que le chômage national. Pour être efficace, ce dispositif devrait être étendu à toutes les entreprises, au secteur public, aux  établissements publics et à l’économie sociale. Il est possible, ainsi, de compter plus d’un million de jeunes en alternance d’ici 2020 (Ils sont 600 000 actuellement). Cette disposition pourrait figurer, en bonne place,  dans le futur “Pacte de responsabilité”.

Au cours de cette entrevue,  Gilles TRICHET, Vice-Président du SYCFI en charge des affaires internationales et de la professionnalisation a indiqué que le Syndicat professionnel des Consultants-Formateurs Indépendants agit pour faire reconnaître, organiser et représenter les consultants et formateurs indépendants. Ce groupe professionnel représente 23% des 58668 prestataires de formations.
Ils interviennent principalement en entreprise ; leurs actions s’inscrivant dans l’accompagnement des personnes et des structures pour le développement des compétences et le maintien à l’emploi. Ils souscrivent ainsi à l’idée exprimée dans l’exposé des motifs en amont du projet de loi, considérant la formation professionnelle “comme un levier décisif de l’accès, du maintien et du retour à l’emploi“.

Pour sa part, Pierre-Julien DUBOST, Président d’Eduforpro,  ancien Président de la Chambre syndicale professionnelle des métiers du didactique, a indiqué que la filière française des industries du didactique est en difficulté et devrait être plus soutenue. Trop peu d’acteurs français sont présents sur le marché mondial. Il a noté qu’il existe une grande  dispersion des efforts entre le monde économique, les organismes sociaux,  les territoires, les institutions éducatives. Selon lui, Il apparaît nécessaire de conserver la variété des points de vue tout en évitant la dispersion et l’émiettement des  actions nuisant à l’efficacité.

(*) Télécharger le rapport “Réussir les transitions”

Contact presse : Lionel Soubeyran  presidence@sycfi.org / 06 82 81 92 98