Si nous attendons les prochains décrets sur la formation ou si nous attendons que les autorités administratives nous rassurent sur notre avenir, nous leur offrons notre dernière liberté d’indépendants : la liberté de penser, ou plutôt de diriger notre pensée.
L’énergie va là ou nous nous portons notre attention, alors ce matin je vous propose de porter votre attention sur ce qui va bien aussi dans votre vie. Je vous invite à une douce parenthèse pour prendre de la hauteur (ou de la profondeur comme vous voulez) et regagner en perspective et en légèreté dans ce contexte mouvant.
Comment ? Préparez 20 minutes devant vous.
Quoi ?! 20 Minutes ?! C’est énorme me direz-vous.
Vous avez déjà entendu dire que 20 minutes de méditation apporte environ 3 heures de récupération au cerveau ?
Ici, ce n’est pas de la méditation mais vous allez investir ces 20 minutes et vous gagnerez beaucoup de temps par le regain d’énergie que cet exercice procure.
En voici le protocole – oui, cet exercice a été scientifiquement testé et reproduit :
“Fermez vos yeux. Laissez venir le visage d’une personne toujours en vie qui a dit ou fait quelque chose qui a changé votre vie en mieux. Que ce soit un membre de votre famille, un ami, un professeur, un manager, ou qui que ce soit, et qui n’a pas pu recevoir l’expression complète de votre gratitude.
Votre tâche est d’écrire une lettre de gratitude à cette personne. Elle devra être concrète et d’environ 300 mots. Soyez précis à propos de ce que cette personne a fait pour vous et de comment cela a affecté votre vie. Dites leur ce que vous faites maintenant, et comment vous vous souvenez de ce qu’elle à fait pour vous ».
20 minutes pour revenir à l’essentiel et se souvenir que nous ne sommes pas seul.
Pratiquer la gratitude c’est cette prise de conscience fondamentale. Et je ne vous parle pas seulement de la gratitude que j’éprouve pour le SYCFI de m’avoir évité un redressement fiscal, je parle de cette capacité à voir que seul on avance plus vite, ensemble on avance plus loin. Prendre conscience de notre joyeuse interdépendance !
A titre d’exemple, voici la lettre de gratitude que j’ai écrite à mon professeur d’arts martiaux (1) :
“Cher Francis,
J’étais très heureux de te revoir l’année dernière après s’être perdus de vue pendant presque 20 ans. La chaleur de ton accueil et celui de Madeleine m’a rappelé à quel point ce que je suis devenu aujourd’hui je te le dois et je voulais te remercier pour cela. Il y a vraiment eu un avant et un après ma rencontre avec toi. Quand je t’ai rencontré, j’étais un étudiant à la fac de psychologie en quête de savoir, j’étais surtout affreusement malheureux et j’étais surtout en quête de moi-même. Je bénis le ciel le jour ou je suis venu pour la première fois à ton cours de DO-IN et de Zazen. Ce jour là ma vie à changé pour toujours. Avec toi, j’ai rencontré la sagesse du “corps que j’ai”, et avec toi, j’ai commencé ce chemin jamais terminé du “corps que je suis”. J’y ai rencontré Ahmed mon meilleur ami encore aujourd’hui et, autour d’un fou-rire en se massant le plexus solaire, celle qui allait devenir ma marraine-ange gardien orthodoxe Anne.
J’ai aussi découvert l’enseignement de Dürckheim grâce à toi et la aussi je me souviendrai toujours de ce moment ou j’avais quitté mes révisions de statistiques pour aller faire un tour au SIUAP, je t’avais croisé et je t’avais demandé “c’est quoi le Hara ?”. Tu m’avais répondu “Viens et vois”. Tu m’avais alors autorisé à assister à tous tes cours : La sagesse du corps du lundi soir, le Zazen du Mardi midi, le module optionnel “Arts Martiaux” du mercredi après midi, le Kendo du Mercredi soir, le Do-in et Zazen du Jeudi et vendredi midi, Ils ont rythmé chacun de mes semestres d’étudiant pendant presque 7 ans, et c’était très important pour moi d’avoir ces moments de rappel ou je pouvais te voir et je me reconnectais à l’essentiel. Mes 24 heures de cours de “savoir-vivre” en psychologie se sont vite transformées en 14 heures de cours de “savoir-être vivant”. Oui, j’ai vite découvert que je ne venais pas apprendre la psychologie, je venais apprendre à vivre. Je ne savais pas à ce moment là que je venais de faire le premier pas initiatique de ma vie. Tu as réorienté ma vie Francis. Avec toi, j’ai trouvé l’écho de ma propre quête. Ta présence m’a donné la permission de croire que c’était possible. Et surtout, à ce moment là, tu m’en a transmis les outils qui ont jalonné mon chemin. Aujourd’hui, je transmets à mon tour ces mêmes outils. J’enseigne le DO-IN à mes stagiaires, je partage Durckheim et l’orthodoxie avec Séverine, et Jade et Téos savent écouter leur respiration grâce à toi. Aussi pauvre que peut sembler ce mot quand je repense à tout ça aujourd’hui, MERCI.”
Les bénéfices sur la santé mentale et psychologique de cette exercice sont clairement identifiés :
- 25% plus heureux dans votre vie
- Moins d’anxiété
- Moins de pensées suicidaires jusqu’à six mois après votre entrainement
- Plus d’émotions positives notamment la fréquence à laquelle elles surviennent, mais aussi l’intensité avec laquelle nous les ressentons
- Moins 34% de dépression, notamment chez les personnes âgées
- Plus d’optimisme et de résilience
- Moins de névrotisme
- Plus extraverti, plus agréable, plus consciencieux
- Moins peur de la mort
- Une meilleure image de votre corps
- Plus de tolérance à la frustration
- Une plus grande capacité à vous détendre
- Etre moins envieux par rapport aux autres
- Une plus grande capacité à se mémoriser les bons souvenirs…
… pour n’en citer que quelques uns (2)
Alors, en démarrant cette semaine de travail, je vous souhaite de prendre le temps d’entrer dans cette expérience comme dans un bain moussant aux huiles essentielles, et de ressentir le bien-être qui nait de cet état relié à soi et aux autres dans la gratitude… la réforme de la formation attendra…
(1),(2) : Extraits du livre : “Pratique de la gratitude – l’art d’être déjà heureux“, que notre confrère Jean François Thiriet publie aux éditions du souffle d’or (en librairie dès le 8 juin 2015).
Vous pouvez visiter le site de Jean François