L’usage d’internet et des média sociaux nous permettant d’être connectés en permanence, s’est imposé, créant désormais de nouvelles formes de dépendances psychologiques : cyberdépendance, nomophobie, FoMO, FoBO, hyper-connexion, blurring… dont les victimes ressentent le besoin continuel de se connecter à Internet.
C’est sur le site SpotPink que la très récente étude réalisée par Carole Blancot, Dylan Michot & Barthélémy Bourdon Baron Muno, est présentée.
Le FoMO –Fear of Missing Out- désigne la peur de manquer une nouvelle importante (issue de l’actualité en général ou de l’activité de ses amis), de ne pas avoir connaissance d’un évènement qui constituerait une opportunité d’interagir socialement, ou encore, de passer à côté d’une opportunité commerciale.
Peut-on parler d’addiction ?
Si le choix terminologique n’est pas encore stabilisé, les symptômes eux, s’observent de plus en plus nettement : les personnes atteinte de FoMo sont souvent en surbooking, professionnel ou pas, par crainte de passer à côté d’un moment important à leurs yeux. On note une difficulté à se concentrer ou à profiter du moment présent, dans l’anxiété de rater quelque chose… qui se passerait ailleurs.
L’étude sur la prévalence du FoMO en France :
4 aspects étudiés sur un échantillon de 1000 personnes, du 30 juin 2015 au 12 février 2016 :
- Le niveau de dépendance psychologique des Français d’être en ligne.
- La présence d’une relation éventuelle entre la fréquence d’utilisation des médias sociaux et la présence du syndrome FoMO.
- La fréquence d’utilisation des médias sociaux de la population française.
- Le pourcentage de personnes concernées par un usage des médias sociaux caractéristique du syndrome FoMO.
Sachant qu’aucune donnée scientifique n’est disponible sur la prévalence du FoMO au sein de la population française, au moment de la publication des résultats de cette étude je vous en conseille la lecture : elle ouvre de sérieuses pistes de réflexion.
Pour ma part, je relève celle-ci : 44 % de la population craint de façon “extrême” à “modérée”, que les autres aient des expériences plus gratifiantes que les leurs.