Bienveillance et zénitude, des atouts essentiels de formateur ! Comment les adopter et les cultiver facilement dans sa pratique ou dans sa vie ?
Dans le domaine de l’entreprise, un manager passe de nombreuses consignes pour faire travailler son équipe. Dans le domaine de la formation, l’animateur fait de même pour faire travailler son groupe ! En considérant que la relation de travail va durer un certain temps (plusieurs années pour un manager… plusieurs jours pour un formateur, voire davantage s’il veut fidéliser son client), cela vaut la peine de se pencher sur la transmission d’une consigne en mettant toutes les chances de son côté pour qu’elle soit bien acceptée, et ce, à tous les coups !
Savoir passer une consigne avec assertivité
Tout d’abord, quoi que vous souhaitiez transmettre, gardez bien en tête que 80% de votre message passera non-verbalement. Appliquez-vous à soigner le ton : parlez fermement mais sans être agressif, clairement mais sans hausser le ton et lentement pour être compris. Une attitude déterminée fait la moitié du travail ! Oui mais “comment”, direz-vous ?
Grâce à votre regard et votre respiration qui vont confirmer ce que vous dites avec cohérence.
Respirez, restez zen, sûr(e) de vous ! En soignant la manière de dire les choses, vous enracinez votre message et vous créez des liens plus profonds avec la personne.
De plus, d’ordinaire, le réflexe nous vient de dénoncer ce qu’il ne faut pas faire.
Par exemple : “Arrête ça tout de suite !” Ou “Mais non, pas comme ça…!”
Outre qu’il s’agit d’un ordre qui sous-entend une menace (sinon “gare à toi !”) ou d’un jugement qui induit l’incompétence de l’acteur, cette réponse n’indique pas à l’autre ce que vous attendez de lui.
Préférez une forme affirmative précise : “Je te demande de…” ou “J’ai décidé de te confier…”. Attention à l’invitation au conditionnel : “Pourrais-tu faire…?”, s’il vous répond non, vous êtes mal ! Une formulation au présent sonnera bien mieux.
Par souci de maintenir une bonne ambiance et de ne pas faire de vagues, souvent le message reste un peu flou : “On va faire…” C’est une erreur !
Allez, lancez-vous et posez directement vos questions :
– Qui : “Tu vas prendre en charge…”
– Pourquoi : expliquez la consigne (en quoi elle est importante et pourquoi ce choix) afin qu’elle ne soit pas ressentie comme une brimade.
– Quoi, où, quand et comment : plus vous serez précis, mieux cela vaudra.
Sachez aussi que votre demande, si elle vous paraît justifiée à vous, arrive dans la vie de votre interlocuteur sans crier gare ! Prenez en compte ses préoccupations et voyez comment négocier ce qui peut l’être (moyens, délais…).
Un jardinier prépare son terrain avant de semer ses graines précieuses.
Ah, à propos de questions, habituez-vous à rejeter les questions fermées du type “Est-ce que tu as compris ?” ou “Est-ce que j’ai été clair ?”, qui appellent un “oui” invérifiable (l’interlocuteur va hésiter à vous dire non). Les formules ouvertes du type “J’ai été un peu rapide, sur quel point souhaites-tu des précisions ?” vous renseignent davantage.
Enfin, après avoir résumé le contenu de votre échange, débrouillez-vous pour être le plus disponible possible : “Si tu veux d’autres détails…”, et, avec bienveillance, encouragez la personne à vous solliciter. C’est pas tout de planter de belles fleurs, il faut aussi les arroser !
Entraînez-vous en famille ou entre amis… ou dans votre jardin !… comme un jeu !
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