
Actualités de la profession
27/04/2022
Quel point commun y a-t-il entre une personne ou une organisation lambda, et un consultant formateur ? L’impérieuse nécessité de s'adapter.
L'impérieuse nécessité d'adaptation des individus et des organisations
L'individu
L’individu est en situation permanente d'adaptation, des sujets les plus ordinaires, à ceux les plus complexes.
Quelle météo fera-t-il demain afin que je maintienne ou non mon rendez-vous ? Quels vêtements mettre ? Quelles chaussures choisir ? Nos impératifs d'adaptation sont même parfois tout-à-fait futiles. Café ou thé ce matin ? Quelle couleur de masque avec ma tenue ?
Mais des sujets plus graves atteignent l'individu.
Quel métier ou quelles études choisir ? L'essence va-t-elle continuer d’augmenter ? Dois-je changer de poste pour augmenter mes revenus ? Dois-je bouger maintenant ou attendre encore un peu ? Comment faire garder mes enfants ? À qui puis-je faire confiance ?
Les organisations
Une organisation lambda (entreprise, collectivité, association…) est confrontée à autant de questions dans sa recherche d’adaptation.
Faut-il changer de logo ? Quel directeur nous faut-il ? Nous en faut-il vraiment un ? Où recruter de nouveaux collaborateurs ? Saurons-nous rester attractifs ? Comment être plus efficaces avec des normes et des coûts croissants ?
La mission sociétale des consultants formateurs
Le consultant formateur a fait de l'adaptation des individus et des organisations son métier.
Scrutant la société et les personnes, il a viscéralement la volonté de leur permettre de s'adapter à leur environnement afin de réussir dans leurs projets. Fondamentalement, c'est cela un consultant formateur.
Il est consulté par des individus ou des organisations en vue de leur adaptation et de leur développement. Il apporte du conseil et de la formation, et vice versa.
De même qu'il faut des agriculteurs (pour nourrir la population), des industriels (pour transformer les matières), des commerçants (pour vendre les productions) … il faut aussi des consultants formateurs pour adapter les compétences des personnes et des organisations aux besoins de développement prévisibles. Le consultant formateur a une mission sociétale de transformation des compétences des individus et des organisations.
Un environnement en mutation
De nombreux facteurs viennent influer et densifier cette mission sociétale des consultants formateurs.
- Dans un contexte administratif déjà complexe, la loi de septembre 2018 « pour la liberté de choisir son avenir professionnel » est venue réformer profondément le monde de la formation professionnelle (CPF, QUALIOPI, AFEST, Apprentissage…).
- L'attention récente à la Terre comme étant un patrimoine commun nous appelle à agir en faveur d'un développement humain plus durable (transition écologique).
- Depuis la crise du coronavirus de 2020, la sécurité sanitaire s’est imposée en primauté sur toute autre dimension relationnelle (gestes barrières, isolement, passe sanitaire…).
- Le distanciel a fait irruption dans nos vies comme étant une modalité courante de relation et de travail (digitalisation, télétravail, visioconférences, webinaires…).
- Plus récemment le contexte géopolitique international et national déstabilise et réinterroge nos activités et nos engagements (conflits, élections…).
Dans ce contexte de mutations de toutes sortes, puisque l’individu et les collectifs sont impactés, alors le métier du consultant formateur est directement concerné.
Un programme atypique
Nous comprenons donc que, lorsque les enjeux d’adaptation des individus et des organisations se multiplient, la mission des consultants formateurs se complexifie. Les consultants formateurs accompagnent les adaptations en milieux complexes et changeants.
Pierre-Julien DUBOST, fondateur et président d’honneur du SYCFI, définit1 le consultant formateur à la fois comme un « marginal sécant travaillant dans des tiers lieux » et un « ingénieur en développement » des personnes et des organisations. C’est la réflexion de toute une vie et tout un programme pour l’avenir.
Vraiment, le consultant formateur, qui plus est indépendant, le CFI, n’est vraiment pas un professionnel comme un autre.
Murielle BLONDEAUCentre-Val de Loire