Au 1er Janvier 2021 les opérateurs concourant au développement des compétences et souhaitant avoir accès au marché des fonds publics devront être certifiés sur la base du référentiel national du COFRAC. Le SYCFI défend les intérêts des Consultants Formateurs Indépendants dans l’élaboration du référentiel. La prochaine réunion au Ministère du Travail aura lieu le 18 septembre.

DE QUOI PARLE-T-ON ?

L’affichage d’un certificat ou d’un label permet de montrer que l’on est un prestataire sérieux et digne de confiance. La certification est donc une garantie pour l’acheteur qu’il n’aura pas de « mauvaise surprise » en travaillant avec un prestataire certifié.Dans ce cas on peut considérer que la certification constitue un avantage concurrentiel.Mais lorsque la certification est obligatoire elle devient un moyen d’affirmer la conformité de sa prestation à la règlementation.

A partir du 1er Janvier 2021, l’Etat associe, pour la première fois et pour la formation professionnelle certification et démarche d’amélioration continue de la qualité de la formation.

Il est donc essentiel de bien connaître :

– les différents outils de certification, les labels leurs objectifs, leur périmètre.

-les différentes démarches qualité.

Compte tenu de la dimension « amélioration continue de la qualité de la formation » il est d’ores et déjà utile de s’interroger sur sa capacité à améliorer ses performances au regard des besoins nouveaux qui vont se faire jour dès l’année 2019 ainsi que sur sa capacité à « digitaliser » ses prestations.

Le SYCFI accompagnera ses adhérents dans ces transformations.

QUELS OUTILS DANS LE MAQUIS DES APPELLATIONS ?

Il existe des normes et des labels qui débouchent sur des certifications, des référencements qui font office « de short list. »La certification est payante.La certification peut être « tierce partie » (délivrée par un organisme indépendant) ou « par reconnaissance par les pairs » (délivrée par un syndicat professionnel et/ou une association de pairs.L’AFNOR /ISO certifie à partir de normes (nombreuses y compris pour la formation). OPQF, ICPF certifient le respect d’un niveau de performance annoncé. RPCFI « reconnaissance par les pairs » certifie un niveau de compétences, de fiabilité et de crédibilité professionnelleUn organisme est autorisé à certifier après accréditation du COFRAC et/ OU inscription dans la liste du CNEFOP (Ministère du Travail)

  • Référencement Datadock

Les OPCA ont imposé un « système d’assurance qualité » pour garantir à leurs clients qu’ils faisaient appel à des prestataires fiables. Il fonctionne sur le principe du contrat comme pour les assurances. Les critères issus du décret qualité du 30juin 2015 ont servi d’architecture.pour articuler les preuves déclaratives documentaires à fournir à l’appui des 6 critères et leurs 21 indicateurs. Le référencement DATADOCK est gratuit. A noter que Pôle emploi a créé son propre référencement.

  • Certification

Obtention lors d’un examen, d’un audit, d’un certificat, d’un diplôme prouvant que l’on a satisfait à des critères composant un référentiel (note, aptitude, preuves concrètes…)

On peut ainsi certifier une formation (formations diplômantes ou certifiantes), un professionnalisme, un organisme, les deux en même temps (RPCFI….)

La certification peut être individuelle, (diplôme, qualification,  professionnalisme) collective (certification ISO dans le cas d’une démarche qualité) ou encore ne concerner qu’un périmètre choisi (certification de procédures d’accueil dans les hôtels ou dans les Mairie.

Il existe des certifications définitives (diplôme, qualification, accréditation pour la passation de tests…) et des certifications renouvelables (certification technique, les certifications « qualité », RPCFI, ISQ/OPQF..)

En quoi sommes-nous concernés ?

La certification « d’amélioration continue de la qualité » que la loi va imposer entre dans la catégorie des certifications renouvelables.

Ce qui signifie qu’un premier « audit » va faire l’état d’une conformité « de capacité à produire a priori de la qualité (sur la base du référentiel national du COFRAC) -en ce qui nous concerne- en matière de formation professionnelle et que des audits de « renouvellement » (tous les trois ou quatre ans) évaluerons la capacité à améliorer en permanence la qualité de ses prestations.

Le SYCFI défend auprès du Ministère du Travail, la formule de l’auto-évaluation qui est déjà utilisée dans les renouvellements des certifications ISO ou EFQM (des audits internes sont pratiqués et servent de base d’examen pour le renouvellement de la certification.)

Cette formule permet des renouvellements à un coût limité ce qui pour les CFI est indispensable.

Les certifications sont délivrées par des organismes accrédités (l’Etat pour l’éducation Nationale, COFRAC, ISO/AFNOR et autres organismes accrédités par le COFRAC ou des instances de sûreté….)

  • COFRAC

Organisme crée en 1994 par les pouvoirs publics et devant respecter les valeurs suivantes :

-indépendance

-impartialité

-transparence

-confidentialité

Le COFRAC accrédite les organismes certificateurs, il peut aussi certifier lui-même certains organismes -laboratoires par exemple- suite à un audit il atteste que les organismes sont compétents et impartiaux dans le but d’obtenir au niveau international l’acceptation de leurs prestations et la reconnaissance de leurs compétences.

La Mission du COFRAC est menée en application des règlementations nationales et des directives européennes.

En quoi sommes-nous concernés ?

Aujourd’hui la loi « Pour la liberté de choisir son avenir professionnel »va comporter avec un décret d’application, le référentiel national de qualité de la formation qui s’appliquera aux organismes de formation dans une perspective de capacité pour ces organismes d’améliorer de façon continue de leurs prestations.

Pour ce qui nous concerne, le SYCFI participe à l’élaboration du référentiel national de certification des Organismes de Formation et spécifiquement à la définition et aux choix des critères qui seront retenus pour les prestations des Consultants Formateurs Indépendants.

  • Démarche qualité

C’est une méthode de management de sa pratique et/ou de pilotage de sa stratégie de développement qui place le client- et maintenant son contexte environnemental- au centre des préoccupations de son organisme.

Il y a plusieurs types de démarches qualité qui traitent toutes des mêmes dimensions de la qualité mais qui utilisent des approches plus ou moins

participatives, normatives, co-constructives .

Elles débouchent toutes sur des certifications, et/ou sur des prix d’excellence.

Les courants « qualité » se répartissent et sont promus autour de l’ISO /AFNOR, l’EFQM, les démarches de « Qualité de service, Chartes d’engagement » pour les services et le secteur public (administrations, collectivités territoriales, services parapublics (URSSAF,CAF etc)

Le secteur de la santé bénéficie d’un système d’accréditation spécifique ainsi que les secteurs sensibles de l’industrie et de l’énergie (nucléaires notamment et autres)

Le secteur de la formation est depuis de longues années concentré sur la qualité de la formation notamment avec EQUAVET (de dimension européenne) qui s’est concentrée en 2017 sur le développement continu des compétences des formateurs.

En quoi sommes-nous concernés ?

Dans la perspective de la certification et de son renouvellement (pour ceux qui souhaitent avoir accès au marché des fonds publics) il sera impératif d’organiser le déploiement de son activité autour des critères -en cours de définition- qualité du référentiel national.

Il ne s’agira plus des éléments de preuves déclaratives (comme demandés pour DATADOCK) même si les critères qualité de base de 2015 restent en filigrane.

L’esprit du référentiel s’articule en fait autour de l’action inscrite dans l’environnement professionnel et/ou du contexte économique local, il se traduit par :

– Les modalités concrètes (adaptées au contexte) d’ingéniérie  pédagogique, les pratiques pédagogiques ,le suivi , l’évaluation des apprenants, les effets sur la situation de travail, son environnement etc..  et les compétences personnelles du(de la) ou des intervenant(es) mises en œuvre.

– La capacité à auto-évaluer ses pratiques et ses performances et à définir des axes d’amélioration.

-Les effets sur les pratiques de travail en situation et sur  l’environnement local.

Le SYCFI met l’accent sur l’expertise pointue des Consultants Formateurs Indépendants dans les diagnostics des besoins et des compétences et la nécessité « impérative » pour eux de considérer leurs prestations sur l’ensemble du « chaînage » de la formation depuis l’amont jusqu’à l’aval qui s’étend aux effets dans l’environnement local.

En fait il s’agit de traduire dans les faits la nouvelle définition de la formation promulguée dans la loi.

Cette question pose la problématique de la juste rémunération des Consultants Formateurs Indépendants et de leur réel métier : L’accompagnement des apprenants vers l’autonomie.