Actualités de la profession

04/10/2024

L’industrie agroalimentaire, premier secteur industriel français, emploie une grande proportion de salariés faiblement qualifiés. Face aux évolutions technologiques et environnementales, cette industrie doit relever le défi de la formation pour garantir l'employabilité et la mobilité des travailleurs. Découvrez comment les dispositifs de formation, tels que les CQP et le titre OTIA, contribuent à la sécurisation des parcours professionnels.

Introduction

Avec plus de 440 000 employés en 2020, l’industrie agroalimentaire (IAA) est un pilier économique en France. Cependant, elle fait face à un déficit d'image, à des problèmes de recrutement et à un turnover important. Ce constat est particulièrement vrai pour les salariés les moins qualifiés, qui représentent une part importante de la main-d'œuvre. Comment l'IAA forme-t-elle ces travailleurs et quels dispositifs sont mis en place pour améliorer leur employabilité ? Cet article explore les stratégies adoptées par le secteur pour relever ces défis.

1. Les enjeux de la formation dans l'industrie agroalimentaire

L'industrie agroalimentaire est composée principalement de PME et emploie une main-d'œuvre en grande partie faiblement qualifiée. Les métiers de premier niveau de qualification, tels que les opérateurs de production ou les conducteurs de machines, requièrent des compétences spécifiques mais offrent peu de perspectives d'évolution sans formation.

2. Les dispositifs de formation existants

Les entreprises du secteur agroalimentaire peuvent s’appuyer sur plusieurs dispositifs pour la formation des salariés peu qualifiés. Parmi eux :

  • Les Certificats de Qualification Professionnelle (CQP), utilisés pour valider les compétences acquises et favoriser la mobilité interne et externe des travailleurs.
  • Le titre professionnel d'Opérateur de Transformation en Industrie Alimentaire (OTIA), qui permet d'acquérir des compétences spécifiques à la filière.

3. Le rôle clé d’Ocapiat dans la formation

Ocapiat, l'opérateur de compétences, joue un rôle central dans la formation des salariés de l’IAA. Avec la Charte emploi 2022-2024, plusieurs objectifs sont fixés, notamment le développement de la Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences (GPEC) et la sécurisation des parcours professionnels des travailleurs faiblement qualifiés.

4. Exemple : la filière viande et ses spécificités

L’industrie et le commerce en gros des viandes (ICGV) sont des exemples concrets de la réussite des politiques de formation. Le titre OTIA y est largement utilisé pour répondre aux besoins de main-d'œuvre qualifiée. En 2021, plusieurs entreprises ont mis en place des parcours professionnels individualisés permettant aux salariés de bénéficier d'une formation continue.

5. Les bénéfices pour les entreprises et les salariés

La formation contribue à améliorer la compétitivité des entreprises et à réduire le turnover en offrant aux salariés la possibilité de progresser dans leur carrière. Les dispositifs comme les CQP et l’OTIA permettent de sécuriser les parcours professionnels tout en répondant aux besoins de main-d'œuvre qualifiée.

Conclusion

La formation des salariés peu qualifiés est un enjeu majeur pour l'industrie agroalimentaire. En mobilisant des dispositifs comme les CQP et le titre OTIA, les entreprises du secteur s'efforcent de répondre aux besoins croissants en compétences, tout en améliorant l'attractivité et la fidélisation de la main-d'œuvre. Pour garantir l’avenir de l'IAA, l’investissement dans la formation continue des salariés reste une priorité.

Mots clés

Industrie agroalimentaire, formation professionnelle, salariés peu qualifiés, CQP, OTIA, Ocapiat, gestion des compétences, formation continue, employabilité, mobilité professionnelle