Professionnaliser les structures et les hommes
Pour notre syndicat, le niveau global de l’expertise professionnelle des CFI est un atout indispensable pour promouvoir auprès des acteurs économiques, notre savoir-faire spécifique.
Nous sommes engagés sur plusieurs fronts à la fois :
Justifier de ses titres et qualités
Pour exercer le métier de consultant-formateur, vous faut-il un diplôme ? une qualification ? une certification ?… Les exigences des commanditaires évoluent, la loi sur la formation professionnelle de mars 2014 change la donne pour tout acteur de la FPC.
Lisez nos informations pour garantir votre crédibilité.
60 % de nos adhérents exercent sous statut indépendant
Environ 60% d’entre nous sont déclarés en profession libérale ou équivalent et 40 % sont salariés multi-employeurs ou hébergés (portage).
Nous faisons le constat que :
- Après la loi de 1971, les indépendants consultants et formateurs ont construit “en avançant” leurs professions, leurs postures et leurs méthodes d’intervention, ainsi que leur déontologie. Leurs résultats sur le terrain sont indéniables. Ils ont largement contribué à la définition des normes AFNOR de la demande et de l’offre, en matière de formation. Ils ont contribué à la réflexion du Secrétariat d’Etat à la Formation Professionnelle sur les conditions de la qualité de l’offre de formation.
- Ils doivent être réactifs et s’adapter aux multiples formes du marché de la formation : commande publique allant vers “des processus personnalisés visant à l’insertion et réinsertion professionnelle”, exigence des régions qui définissent chacune leurs critères qualité, attente des acheteurs privés qui entendent utiliser la formation comme un des principaux leviers des montées en compétences individuelles et collectives.
- Ils doivent faire face à la tendance des acheteurs à privilégier les organismes offrant une surface financière et des capacités logistiques réservées aux plus “forts” tandis que paradoxalement, les commanditaires préfèrent l’adaptabilité et la créativité des indépendants et tiennent à la personnalité de l’intervenant.
- Ils doivent résister à la pression d’organismes qui, lorsqu’ils ont “vendu” la prestation, font ensuite appel à des indépendants. Les indépendants sont alors placés au mieux en qualité de co-traitants, et, s’ils n’y prennent garde, en sous-traitants qui dérivent vers le mercenariat.
- Salariés vacataires, salariés multi-employeurs, travailleurs indépendants en profession libérale, gérants de TPE ou SARL, salariés de cabinets de consultants et formateurs : ils sont amenés à exercer, sans pour autant varier dans leur pratique professionnelle, sous des statuts juridiques différents qui peuvent changer plusieurs fois dans leur carrière de consultants et formateurs.
- Les pouvoirs publics reconnaissent deux statuts, employeur et salarié, tendant à faire l’impasse sur l’existence et la réalité polymorphe des indépendants.
Pourtant, ce sont l’extériorité et l’indépendance de l’intervenant ainsi que la posture qu’il a su adopter entre tous les acteurs, qui constituent le levier majeur de son efficacité sur le terrain.
Comment, dans ces conditions, préserver ce qui fait la valeur ajoutée du professionnel indépendant ?
Les consultants-formateurs ont besoin de se regrouper au sein d’un syndicat actif qui sache les représenter et les défendre.