Pour les jeunes en “emploi d’avenir” et les personnes en insertion, le tremplin formation est en panne : budgets divisés par deux ou quasi absents. Un manque de moyens criant, alors que la nouvelle loi cherchait à renforcer leur accès à l’emploi, grâce à une formation de soutien.
On s’inquiète dans l’ESS – économie sociale et solidaire – là où sont accueillis bon nombre de jeunes sans qualification et de chômeurs de longue durée, connaissant bien souvent des difficultés d’insertion sociale.
Côté “emplois d’avenir” : on renforce la précarité
Le budget du Fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels (FPSPP) » a été divisé par deux. En 2015, 10 millions d’euros seront consacrés aux parcours professionnels des jeunes, soit la moitié de l’année dernière. Sans formation, “les emplois d’avenir seront sources de précarité”. Ce qui vient contredire l’objectif affiché du programme !
Côté public en insertion : constat identique
L’adaptation à la loi, avec les décrets publiés 1 an plus tard, patine. Présentée comme une loi de grande ampleur, passant à une logique de branche, elle commence par réduire la contribution légale à la formation à 1 %.
Le cadre du CPF et de l’éligibilité des formations, est vécu comme “rigide et complexe” par les responsables de ces programmes délicats qui s’adressent à des populations peu outillées… pour ne pas dire extrêmement fragiles socialement. les fonds étaient mutualisés et les régies de quartier disposaient de sommes plus importantes qui pouvaient financer, notamment des formations pré-qualifiantes, celles qui sont le plus communément dispensées dans ce secteur.
Le Conseil national de l’insertion par l’activité économique (CNIAE) demande que le Fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels (FPSPP) prévoie un fléchage pour les salariés oubliés en insertion : réunion avec les pouvoirs publics fin juin.
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