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Formation & coaching

08/03/2022

On utilise souvent le terme « pédagogie » pour les enfants et les adolescents comme pour les adultes… Cependant, la pédagogie se distingue de l’andragogie par le public visé, enfants pour le premier, adultes pour le deuxième.

Le pédagogue comme l’andragogue doit créer un espace favorable à l’apprentissage et transmettre le savoir de façon adaptée, ce qui exige de la patience, de l’enthousiasme et d’excellentes qualités relationnelles si l’on veut conserver un public intéressé. On peut distinguer quelques points qui diffèrent entre la pédagogie et l’andragogie. S’appuyer sur ces points permet de transmettre de façon plus adaptée afin de s’assurer que chaque apprenant acquière un maximum de nouvelles connaissances ou compétences.

1. Le rapport à la nouveauté
Chez l’adulte, qui a mis du temps et de l’énergie à se bâtir peu à peu des méthodes qui fonctionnent assez bien pour lui, l’esprit est moins ouvert à la nouveauté du fait des convictions et certitudes acquises. Changer représente un effort pour l’adulte, et le changement risque même de le déstabiliser. Pour atténuer ses craintes et favoriser son ouverture au changement, il est nécessaire de bien cibler ses besoins, bien exposer les objectifs et prendre en compte son besoin d’être accompagné.

2. Une expérience acquise
L’adulte a acquis un certain nombre d’expériences. Cela facilite sa compréhension et lui donne un esprit critique plus développé lui permettant de trier les informations et de les exploiter correctement. Il convient donc avec l’adulte de s’appuyer dans ses explications sur des exemples tirés de ses expériences passées et de donner des exemples reliés à cette expérience en lui demandant de partager son vécu.

3. Un besoin de sens
L’adulte a besoin de donner du sens à ce qu’il fait ; c’est l‘intérêt qu’il voit dans l’apprentissage qui le motive à apprendre. Il convient donc de l’amener à prendre conscience des besoins qu’il peut satisfaire grâce à l’apprentissage.

4. Une utilité nécessaire
L’adulte a un sens aigu de l’utilité de ce qu’il fait car il n’a plus toute la vie devant lui. Il doit donc être convaincu de l’utilité de ce qu’il entreprend ; il cherche à acquérir des compétences et des connaissances pouvant lui servir dans la vie réelle. Il doit savoir en quoi l’apprentissage lui permettra de répondre à ses besoins actuels et comprendre comment cela sera applicable dans son contexte actuel de travail. Il importe donc que l’apprentissage se fasse autour de situations réelles et de cas concrets, afin qu’il puisse se mettre en action et apprendre par la pratique.

5. Un besoin d’échanges
L’adulte est en recherche d’échanges ; une simple transmission du savoir n’est donc pas adaptée. La transmission doit être interactive pour générer un espace stimulant et efficace. Des questions ouvertes, des réflexions conjointes, etc. sont donc à privilégier pour impliquer l’adulte et susciter son questionnement. De nombreuses études montrent que des dispositifs de travail qui suscitent débats, discussions, controverses sont de loin plus efficaces en ce qui concerne la compréhension et la mémorisation des informations.

6. La prise en compte de la valeur temps
Il convient de ne pas oublier que, pour l’adulte, le temps est précieux et qu’il convient de le "rentabiliser". Il est donc essentiel de démontrer à l’apprenant adulte que le travail d’apprentissage n’est pas une perte de temps et de l’amener à voir qu’il peut permettre un gain de temps dans sa réalité actuelle et future.

En conclusion, pour qu’une transmission soit à la fois efficace et appréciée, l’adulte doit être motivé, il doit connaitre l’utilité et les objectifs de l’apprentissage, il doit avoir conscience qu’il gagne du temps, il doit se sentir en confiance et être souvent en action.